Le projet se décline en des promotions annuelles, par des activités de formation et de renforcement des jeunes et comporte un volet « appui à l’installation ». Les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation du projet, permettent de fournir aux jeunes orphelins et autres enfants vulnérables sans emploi, leur famille et leur communauté en général des informations sur les opportunités des métiers agro-sylvo-pastoraux.
Il s’agit en même temps d’identifier, de sélectionner et d’orienter ceux déjà porteurs de projets dans les métiers concernés vers les structures d’accompagnement. Les partenariats ou les accords de collaboration signés avec les communes ont pour but de contribuer à sensibiliser les représentants des populations à la base sur la nécessaire adéquation formation-emploi.
Pour la Directrice Fondatrice des Centres d’Accueil de l’Espoir (CAES), la révérende Sœur Brigit Mewoulou, promotrice du Centre de promotion des Activités Socioéconomique (CEPASE), cette initiative exécutée avec les jeunes orphelins et autres enfants vulnérables et pour eux-mêmes, mérite le soutien des pouvoirs publics et privés et ce d’autant plus que lutter contre le chômage des jeunes intègre les équations à résoudre par le gouvernement camerounais. Et lorsque cette lutte peut entraîner la promotion de l’agriculture et de l’élevage camerounais, cela ne peut que bénéficier de la caution du gouvernement.
Seulement, la Directrice Fondatrice ne cesse de rappeler les défis liés à la réussite d’une telle initiative et redoute toujours les cas de déperditions des jeunes formés. Les expériences malheureuses par le passé en témoignent aussi bien au sein du CEPASE que dans d’autres projets similaires pilotés par les entités étatiques où la reconversion n’a pu se réaliser à l’époque, les candidats à l’agriculture s’étant simplement désisté, malgré des sommes importantes mobilisées par l’Etat pour les installer. Elle se bat au jour le jour avec nos partenaires pour que nos expériences présentes et futures soient des succès.
Et l’une des pistes de ces succès consiste à chercher à toucher l’âme même des éventuels candidats aux activités agro-sylvo-pastorales. Parce qu’il n’est pas aisé pour quelqu’un orphelin et sous scolarisé, qui a passé plus de 4 ans à faire du mototaxi au village et à qui l’on miroite des emplois en ville de se muer en agriculteur-éleveur du jour au lendemain.
L’autre piste est de mettre l’accent, par exemple, sur la reconversion aux activités intermédiaires comme la commercialisation, la transformation des produits agro-sylvo-pastoraux du CEPASE. Peut-être que là, les cas de déperdition seront plus limités. Non seulement les jeunes pourront mieux s’y adapter, mais cela garantira aussi la survie future du Centre. Ensemble nous pouvons faire la différence.